LLe guide de la flagellation selon Grim
Society
for Human Sexuality
Reproduction interdite sans accord
© Grim
Ce texte est traduit le plus fidèlement possible de l'américain. Il a été
publié sous le titre original de "Grim's Guide to Flogging".
Il s'agit d'un guide pratique de la flagellation avec une orientation
sensuelle avant tout.
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Règles de Distribution de ce document
Les commentaires, idées et critiques constructives sont les bienvenus. Comme
pour tous les textes que je publie, leur distribution est autorisée sans
réserve, sous réserve que cette distribution soit entièrement gratuite et que
le texte reste intact sans modification.
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Considérations légales
Quelqu'en soient les modalités, frapper le corps humain doit être considéré
comme dangereux. Comme je ne suis ni médecin ni avocat, ce qui suit doit être
considéré comme mon opinion, et non comme une recommandation à appliquer lors
d'une activité quelconque. Rien ne peut remplacer l'expérience personnelle et
l'apprentissage avec ceux qui en sont passé par là avant nous. Aujourd'hui se
déroulent ici et là des ateliers et des démonstrations essayez d'y assister.
Je n'ai aucun contrôle sur l'utilisation qui sera faite de cette information,
faites en ce que bon vous semble, et quoiqu'il en soit soyez attentif et
prudent et soucieux de la sécurité de votre partenaire
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Avec quoi ?
Pour le moment, nous appellerons un 'martinet' (NDT : 'flogger' en anglais)
tout outil flexible doté de multiples lanières faites de bandes de cuir ou de
matériaux similaires et destinés à être utilisé sur le corps humain.
Concrètement, il ne s'agit donc pas de fouets classiques à une seule
lanières, de martinets à lanières tressées (NDT :'braided cat-o-nines' en
anglais), juste de simples martinets. Un fouet à lanières tressées est
assez semblable à un martinet par de nombreux aspects, mais provoque une
'sensation' assez différente, même chose pour les fouets ayant des nœuds aux
extrémités des lanières que nous laisserons de côté.
Il y a
quelques années, les martinets étant moins facilement disponibles, beaucoup
de gens fabriquaient le leur dans des styles assez différents. Même si vous
n'avez aucune intention de faire de même, quelques principes de base sur le
design des martinets vous aideront à choisir celui qui vous convient parmi
l'énorme quantité d'objets de qualité piètre qu'on peu trouver un peu
partout. Je ne m'étendrais pas sur les design particuliers ou originaux qui
sont traités ici et là. Comme Janet Heartwood (NDT : artisan américain
célèbre dans le milieu BDSM outre Atlantique : http://www.heartwoodwhips.com)a défini
une classification et rédigé un ensemble d'informations intéressants dans son
'Heartwood Catalog', j'ai utilisé le même format pour rédiger mon listing des
matériaux présenté ci-dessous. Ceci étant je ne les ai pas classés dans le même
ordre
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Notes sur le Design
Pour une énergie donnée quelle qu'elle soit, plus la surface sur laquelle
cette énergie est concentrée est petite, plus le dommage potentiel causé est
important. Songez à la lame d'un couteau comme version extrême de ce principe.
C'est la raison pour laquelle les lanières des martinets de qualité ont
souvent des bords arrondis. Bien que les bords droits demandent moins de
travail au fabricants, les bords arrondis sont préférables.
Plus les
lanières sont larges, plus la surface devant être propulsée dasn l'air l'est,
et encore une fois, plus la surface qui va atteindre la peau en une seule
fois l'est également. D'ou une sorte de règle : à matériau égal, les lanières
fines cinglent (NDT :'sting' en anglais), les lanières larges
provoquent une sensation sourde (NDT :'thud' en anglais). Par exemple,
des lanières fines tressées, cinglent plus que des lanières plates de 1,5
centimètre de large.
Toutes
choses étant égales, plus un martinet a de lanières, plus elles se déplacent
lentement dans l'air et plus les lanières sont longues, plus l'énergie
augmente. Ces deux points font que les martinets peuvent être lourds, mais
plus les lanières sont longues, plus leur contrôle est difficile, de ce fait,
la plupart des martinets " standards " ont des lanières d'une
longueur variant entre 38 et 55 cm. Il est possible de faire des choses
intéressantes avec un martinets long comme recouvrir un dos entier en une
seule fois, mais ce n'est pas recommandé pour les débutants, car ce genre de
manœuvre demande beaucoup de pratique. Les martinets très courts sont utiles
pour pratiquer de très près ou sur une surface précise et limitée. Les
martinets classiques possèdent entre 15 et 25 lanières, le double donne une
version plus lourde du même design.
Pour des
raisons de sécurité, les lanières doivent être très fermement fixées à
l'extrémité du manche, c'est à cet endroit que le martinet subit une
déformation la plus importante. Certains fabricants utilisent un gros nœud de
cuir pour enserrer cette endroit, réduire la tension et s'assurer que les
lanières restent bien en place. Le manche doit travailler avec votre main,
pas contre votre main, il ne doit être ni trop large ni trop étroit pour
assurer une bonne prise. Un autre nœud à l'extrémité du manche permet
d'éviter de glisser dans la main. Les manches courts sont meilleur pour le
contrôle, les manches longs assurent un bras de levier plus important et donc
propulsent les lanières avec plus d'énergie. Le poids du manche doit être
équilibré avec celui des lanières (c'est un point assez personnel. Cet
ensemble de caractéristiques fait qu'il est préférable de pouvoir manipuler
un martinet avant de l'acheter.
Au delà du
poids, de la longueur ou de la largeur, la caractéristique la plus importante
est le matériau lui-même. J'ai personnellement une expérience avec ceux qui
sont décrits ci-dessous, peut-être que d'autres pourront compléter. La liste
des matériaux décrits ci dessous procure des sensations qui vont du " ah
bon ? tu as déjà commencé ? " au " oh nom d'un chien ! ! ".
Répétons-le, plus le matériaux est doux et léger, plus la pratique est sure
(et plus la séance peut se prolonger sans risque) et plus la sensation est
douce.
Comme toujours, LE DOMINATEUR (OU LA DOMINATRICE) RESPONSABLE TESTE sur lui/elle-même
avant de toucher son/sa partenaire, et vérifie son matériel avant chaque
utilisation.
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Listing des matériaux
An ounce or two of loosely twisted cotton wool in a pillowcase folded
lengthwise- this and the next two have been useful for those with no
experience with flogging, yet much interest. Quite safe, I originally tested
mine by repeated strikes to my own face with no effect.
- Chamois- un matériau plus
solide que le suivant. Un martinet de 20 lanières de 1 cm de large est
un outil idéal pour flageller un novice complet ou quelqu'un qui n'est
intéressé que par des sensations extrêmement légères. Ce type de
matériaux ne procure rien au-delà d'un peu de bruit et de quelques
sensations très très légères. Ah si.. il peut provoquer une autre chose,
un regard interrogateur de votre partenaire vous demandant si c'est tout
ce que vous avez prévu...
- Tissus- La soie et
d'autres tissus doux peuvent être utilisés pour les lanières. Evitez les
modèles dont les lanières sont constituées de deux lanières (ou d'une
pliée en deux) cousues autour d'un tube aplati. Le tissus donne des
résultats similaires à ceux du chamois, les couleurs sont plus
décoratives, et en général ils sont lavables.
- Daim- doux et
caressant, très légèrement cinglant, procure principalement quelques
légères sensations sourdes et pas grand chose d'autre. Sauf à frapper
avec une violence exceptionnelle, un martinet en daim peut être utilisé
pendant une durée très longue sans provoquer aucune réaction notable sur
la peau du partenaire, au-delà d'une très légère irritation. C'est mon
matériau favori pour les jeux très légers ou les pratiquants les moins
expérimentés.
- Cordage en nylon léger [à partir de 3mm
de diamètre]- Faites 15 cercles avec des brins de 85 cm de long,
attachez les ensembles par une extrémité terminée par un nœud. Coupez
l'autre extrémité [les lanières vont faire environ 35/40 cm], et
attachez le tout à une poignée. Deux sensations, une première très
légère provoquée par un "brossage" avec les extrémités seules,
et une sensation plus consistante, en utilisation normale. Simple,
facile à nettoyer, bon marché, d'autant que des cordes de poids
différents sont facilement disponibles.
- Elan- plus lourd que le
daim, mais souple et doux, procure des sensation presque exclusivement
sourdes (non cinglantes donc). Un martinet formidable pour une montée en
puissance très graduelle, très agréable pour le partenaire et qui peut
être utilisé avec une énergie étonnante avec un risque vraiment minimum.
Les trois variétés suivantes sont constituées de cuir de
vache, le cuir 'standard'. Il n'y a pas de termes spécifiques pour la coupe
ou le mode de tannage, mais on peut les classer par poids et type de cuir.
- Suede- Fait partie des
variétés les plus légères, un peu plus dur que l'élan, un peu plus lourd
aussi, juste en dessous de l'épais 'Topgrain' ci-dessous. Nombre de
martinets sont fabriqués à partir de différents suede 'splits',
peu chers et simples à travailler. Procurent des sensations plus
importantes aussi bien dans la gamme cinglant que dans la gamme
"sensation sourde", ils peuvent marquer en cas d'utilisation
énergique.
- cuir Topgrain- ces cuirs doux
crée une abrasion moindre que les suedes, cela dit ils procurent
sur la peau des sensation plus cinglantes. Disponible sen différents
poids, depuis le cuir léger destiné à l'habillement jusqu'aux cuirs
épais utilisés pour les selles. Les variété les plus souples sont
recommandées.
- cuir épais tanné à l'huile- un cuir épais,
lourd, moins flexible que les cuirs plus fins. La sensation est proche
de celle d'un cuir d'élan très épais, mais avec une sensation d'impact
nettement plus violente.
- Bison- un grain assez
frustre intéressant, lourd, très peu flexible, si une attention toute
particulière n'a pas été apportée à la finition des lanières, elles peuvent
s'avérer coupantes pour la peau. Ce n'est vraiment pas un matériau pour
débutant, mais dans certains cas bien spécifique il peut être
intéressant sous réserve de savoir à quoi s'en tenir.
- Caoutchouc- matériau
flexible, mais qui procure une sensation assez violente, laisse
immédiatement des marques. Le ratio poids/résistance à l'air est très
différent de celui du cuir. Extrêmement simple à nettoyer.
- Crinière de cheval- Extrêmement
cinglant avec aucune "sensation sourde", les sensations
restent entièrement au niveau de la peau et sont relativement
irritantes. La crinière de cheval peut provoquer des coupure de la peau
et même appliquée légèrement elle provoque une sensation de cinglement
intense et généralement décevante. A mon avis il faut être très vigilant
avec ce type de matériaux à la propreté et aux fluides corporels (sang,
sueur..).
Outre les sensations provoquées, la plupart de ces matériaux
ont des caractéristiques de toucher et/ou d'odeur qui peuvent plaire à
certains, à l'exception des tissus, nylon et cuir huilé [qui généralement
sent assez mauvais]. Tous peuvent permettre de fabriquer des martinets au
look intéressant, et la quasi-totalité sont vendus par le biais de boutiques
ou de catalogues.
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Technique
Beaucoup a déjà été discuté, expérimenté, débattu et contre-débattu ici et là
sur cet aspect très personnel qu'est la technique, mais comme ce texte se
veut être une suggestion générique pour les débutants, peut-être est-il
possible d'éviter les débats interminables associés inévitablement à la
question.
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Ou ?
Ou fouetter ? Ou ne pas fouetter ?
Comme la flagellation est quelque chose qui recouvre des activités assez
différentes, j'ai pris la liberté de séparer les choses entre la flagellation
'de surface'[axée sur les aspects cinglants, travaillant sur la surface et
l'impliquant pas de tissus plus profonds], et la flagellation plus 'profonde'
[cinglante et/ou "sourde", dont la sensation atteint des tissus
plus profonds]. Pour situer les choses, il est impossible de pratiquer une
flagellation 'en profondeur' avec un martinet de 20 lanières en chamois, et
assez difficile de pratiquer une flagellation " légère " avec autre
chose que du Daim dans la suite de matériaux présentés ci-dessus [à
l'exception de la crinière de cheval, un matériau qui procure exclusivement
des sensations en surface].
Bien sur,
tout ce qui suit relève de " possibilités' physiques basées sur ma
perception de la sécurité, les limites respectives des partenaires [qui ne
sont pas forcément égales aux miennes que ce soit dans un sens ou dans
l'autre] doivent bien évidemment être respectées.
Ou ne
jamais flageller quelles soient les circonstances [Pour des raisons de
sécurité évidentes]
Le visage,
la tête , le cou, les doigts et doigts de pieds, sur la peau en cours de
cicatrisation [si vous avez l'intention de cicatriser un jour].
Ou
flageller avec une *extrême* légèreté et une extrême prudence.. voire pas du
tout [Je parle là d'un balayage avec les lanière plus que d'un
véritable impact, et avec un matériau TRES LEGEREMENT cinglant comme le
chamois ou la crinière de cheval décrits ci-dessus]
Les paumes
et le dos de la main, sur toutes les jointures quelles qu'elles soient, sur
toute la surface entre le bassin et le bas des côtes [A cause des reins et
autres organes internes], la colonne vertébrale, le dessus et le dessous des
pieds.
Note : Les
pieds et les mains contiennent de très nombreux petits os qui se remettent
particulièrement mal. Les inconscients feraient bien de conserver ce point en
permanence à l'esprit. Les jointures répondent très mal au stress qu'il soit
interne ou externe. Le but de la manœuvre n'est pas de s'estropier or sauf à
avoir une machine à rayon X sous la main (ce qui dans la vraie vie ne se
rencontre pas très souvent) il est impossible de prévoir quoi que ce soit.
D'autre part les organes internes sont plus fragiles que ce que l'on pourrait
penser, ne flageller jamais dans une zone ou ils sont vulnérables. D'assez
nombreuses personnes ont par ailleurs des problèmes physique dans telle ou
telle zone, il va de soi qu'elles sont à manipuler avec une
"extrême" précaution, l'idéal étant de les éviter scrupuleusement!
Ou
flageller légèrement
Les bras,
avant bras, intérieur des bras, poitrine, zones génitales [la peau y est
évidemment plus fragile], le dessous des bras, le haut des fesses près de la
colonne vertébrale, la zone de part et d'autre de la colonne vertébrale, les
côtes qui ne sont pas protégées par des muscles.
N.B. Il
est bien évident qu'un impact sourd (par opposition à un impact cinglant) sur
des seins est à éviter scrupuleusement pour des raisons de sécurité. Le haut
des fesses protège le coccyx, un petit os triangulaire fragile à la base de
la colonne, bien évidemment éviter d'atteindre cet endroit.
Ou
flageller 'énergiquement'
Les
fesses, le haut du dos de part et d'autres de la colonne, les cuisses, le bas
des épaules. Ces zones sont constituées d'os épais protégés par des muscles
et une couche de graisse, il y a très peu d'organes sensibles en dessous et
ces zones musculaires leur assurent une bonne protection. Pour cette raison
ces zones sont si classiquement concernées, elles réduisent au maximum les
risques de dommages, permettant une pratique aussi sure que possible.
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Considérations sur la position
La position du corps conditionne celle de la peau et des muscles. Lorsque le
partenaire est penché en avant, les muscles tendus ne sont plus aussi épais
et offrent donc une protection moindre. De la même façon, si la peau est
tendue elle va réagir de façon plus forte que si elle était relâchée.
Flageller quelqu'un qui se tient debout sans maintien risque de le/la faire
tomber et est à mon avis une manœuvre irresponsable étant donnés les effets
tant physiques que psychologiques de la flagellation ['sensation de
flottement…']. A l'inverse, un bondage partenaire debout va se transformer
sans aucun avertissement en suspension partielle si pour une raison
quelconque le partenaire défaille, il faut prévoir cette éventualité.
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Comment ?
Répertoire technique
Principe imparable, plus on connaît de façons différentes d'effectuer un
geste, plus il devient possible de produire des effets différents, et moins
on se fatigue le bras. La capacité de varier le styles et le type de
mouvements est donc une bonne chose pour les deux partenaires. Pratiquez les exemples
de mouvements décrits ci-dessous jusqu'à être capable de les effectuer en
jouant sur la direction ou la vitesse, ils procurent tous des sensations
assez déférentes. Connaître la technique est une bonne chose, savoir quand
utiliser quoi est une autre paire de manches qui est bien au-delà de l'objet
de ce texte.
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Les différents style de mouvements
Je connais quatre façons basiques de terminer le mouvement quelle qu'en soit
la force:
1.
Les lanières
retombent à plat, toute l'énergie arrivant en un seul endroit [les lanières
rebondissent ou retombent verticalement juste après].
2.
Les lanières font un
mouvement de balayage, une partie d'entre elles touche puis continue son
chemin au delà de la zone d'impact. Vous pouvez alors les arrêter [voir plus
bas le passage sur la précision], ou utiliser un mouvement elliptique pour
les rassembler, faisant par exemple un 8 horizontal ou vertical.
1.
Les lanières
frappent, puis dépassent rapidement leur cible et repartent en sens inverse
grâce à un mouvement de rotation rapide. S'il est suffisamment rapide, il est
possible de donner l'impression d'un mouvement continu et alors le toucher
léger et précis peut procurer des sensation très intéressantes.
3.
Les lanières sont
utilisées sur leur extrémité (par opposition aux mouvements précédents qui
les utilisent à plat) pour donner une sensation de 'fouetté' sur un point de
simulation plus petit, le tout provoquant une sensation plus légère et plus
précise.
4.
Les lanières
atterrissent toutes en même temps sur le corps dans un mouvement puissant
procurant l'effet d'un choc sourd plus que d'un balayage. Difficile à décrire
et peu courant. Un mouvement difficile et puissant.
Chacun de ces mouvements et toute leurs variantes sont
principalement dirigés et impulsés par le poignet seul, ou par le bras et le
poignet se déplaçant ensemble, cela dépend de l'énergie du mouvement et de
l'effet que vous recherchez. Un martinet bien équilibré requiert moins
d'efforts et peut être utilisé plus longtemps avec une fatigue moindre.
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Expérience
Je tiens à ajouter ma voix au concert de ceux qui soutiennent qu'une mauvaise
technique est inexcusable, et ce même si nul n'est infaillible. Envoyer un
coup de martinet mal ajusté dans un endroit inapproprié ne doit jamais être
pris à la légère. La flagellation peut devenir un véritable art qui peut être
appris comme toutes les disciplines physiques par l'observation et une
pratique assidue.
Pratiquer
dans le vide permet de s'accoutumer au poids et à la cinématique du martinet,
mais il n'y a guère de substitut au travail avec un véritable impact. En
général il est courant de conseiller de s'entraîner avec un oreiller maintenu
par un partenaire de telle façon que les mouvements soient possibles. Ca
fonctionne assez bien et permet une simulation assez réaliste.
Si, ce qui est probable, vous n'avez pas d'oreiller en velours sous la main,
une serviette enroulé autour d'un oreiller classique fera l'affaire, vous
pourrez voir l'empreinte de l'endroit exact ou les lanières ont touché le
tissus. Lorsque vous serez capable de placer toutes les lanières dans une
zone prédéterminée sur l'oreiller entraînez-vous à modifier le point d'impact
jusqu'à ce que vous soyez capable de savoir avec précision à chaque fois ou
vos lanières vont atterrir. Ensuite pratiquez en variant la vitesse,
l'intervalle entre les impulsions et la force des coups sans sacrifier à
cette précision. Quand vous aurez atteint ce stade, essayez des variations en
" sentant " chaque variante jusqu'à ce que vous soyez capable de
prévoir le comportement de l'instrument, et à partir de ce moment à seulement
commencez à envisager de pratiquer avec un(e) partenaire.
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Précision
Les lanières d'un martinet [contrairement à la lanière d'un fouet classique à
une seule branche] 'couvrent' naturellement une zone plus large et de ce fait
sont plus difficiles à contrôler. Si vous faites attention à ne pas vriller
le manche le premier coup sera probablement précis avec les lanières
regroupées. Malheureusement les suivants le seront nettement moins si vous ne
surveillez pas le comportement des lanières entre les coups. Les lanières
peuvent être bloquées par la main libre, le torse ou la jambe à la fin de
chaque mouvement de façon à en contrôler des mouvements qui peuvent devenir
désordonnés. Ce faisant le coup suivant sera plus précis car les lanières
seront regroupées à chaque impulsion. Il est également possible de les
arrêter lorsqu'elles sont encore en l'air mais c'est naturellement plus
compliqué. Avec de la pratique, un martinet bien conçu dont les lanières
regroupées forment un cylindre de 5 cm de diamètre environ peut être placé
avec précision dans une zone de 7 à 10 cm.
Une
suggestion pour les débutants, commencez avec le partenaire penché en avant
le visage vers le sol et tenez vous derrière lui/elle à genoux ou les jambes
écartées. La position est un peu étrange mais en fouettant vers le bas, la
gravité vous aidera à mieux diriger les coups.
Atteindre
en rythme une partie du corps qui dépasse assure une bien meilleure
précision. Le postérieur du partenaire flagellé se tenant debout, appuyé
contre un support rigide en est un exemple classique. Un balancement du fouet
alternativement sur chaque côté peut facilement atteindre uniquement
l'endroit désiré laissant le bas du dos et le haut des cuisses intacts.
Certains vêtements peuvent aider à travailler cette précision, les corsets
par exemple qui peuvent assurer une bonne protection des reins et peuvent
agir comme une sorte d'armure empêchant tout faux mouvement.
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L'enroulement
Si le milieu des lanières atteint en premier un bord arrondi du corps et que
le reste des lanières s'enroulent en suivant la courbe, l'extrémité des
lanières accélère plus que ce que le mouvement initial avait impulsé [c'est
un pur problème de physique (la science) essayez sur un corps inanimé.. vous
verrez]. C'est un enroulement.. et c'est généralement une très mauvaise chose
qui peut provoquer des coups assez durs et involontaires sur des zones qu'il
n'était pas prévu de toucher ou faire voler en éclat le contrôle global des
lanières. Lorsque vous pratiquer avec un(e) partenaire, le fait de tenir le
martinet à la même distance que celle que vous utilisez lorsque vous vous
entraînez fait gagner en précision, comme c'est le cas avec le fait de
planifier à l'avance et avec précision l'endroit ou les lanières doivent
tomber pour chacun des coups, évitant de cette façon ce phénomène
d'enroulement autour des zones courbes de/de la partenaire.
Rester en
permanence à l'affût du comportement des extrémités des lanières est de loin
la façon la plus efficace d'éviter le phénomène d'enroulement. S'il vous pose
problème, vous pouvez placer un coussin ou un oreiller de part et d'autre de
votre partenaire pour protéger ses flancs en attendant d'être plus sur(e) de
vous [ce truc fonctionne également très bien avec les canes souples et les
cravaches].
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Pendant une scène
A quelle fréquence ?
Une moyenne d'une frappe que toutes les quelques secondes est une bonne base,
excepté la technique de rotation décrit plus haut (au point 3) qui si elle
est appliquée rapidement donne une sensation de contact continu. L'alternance
'coup-repos-coup' permet à chaque sensation de se développer et une fois mis
en place, ce rythme peut être facilement modifier pour produire un effet
particulier. Il fait peu de doute que certains vont être d'un avis différent
du mien sur la question mais je suis convaincu que ce rythme d'un coup
régulier toutes les une ou deux secondes est simple à maintenir dans la
majorité des cas. L'accroissement du rythme vers la fin de la séance est très
populaire, ce qui est une raison de plus pour mettre en place un rythme
régulier et modéré.
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Structurer la scéance
Les recherches sont différentes d'un individu à l'autre tant en ce qu'il/elle
cherche à recevoir qu'en ce qu'il/elle cherche à donner. Vous trouverez
ci-dessous deux exemples de scénarios assez différents pour amorcer le débat,
mais ensuite c'est à vous de faire travailler votre imaginaire.
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L'incitation à une lente montée des endorphines
Commencez lentement et légèrement, en plaçant le martinet sur la peau, les
lanières tenues dans une main et le manche dans l'autre en vous déplaçant
doucement sur la peau. Puis commencez à caresser lentement avec l'extrémité
des lanières en utilisant de plus en plus de lanières dans un mouvement lent
qui se transforme petit à petit en balancement partial puis en mouvement
complet régulier. Variez le placement des lanières graduellement, déplacez
vous de haut en bas en suivant des figure régulières avec le moins
'irrégularités possible. Lorsque vous passerez à un fouet plus 'dur', répétez
ce processus, l'idéal étant que bien que la force appliquée s'accroisse
graduellement le 'feeling' reste le même, en phase avec la sensation qui se
développe chez le partenaire de pouvoir apprécier une sensation de plus en
plus forte. Chez quelqu'une qui recherche ce type de sensations il est
souvent possible de provoquer une sensation de 'planer' dans un état de
complète relaxation, alimenté par la confiance d'une part et d'autre part par
les réaction naturelles du corps qui accroît graduellement sa réceptivité aux
sensations avec très peu voire pas du tout de sensation de douleur à
proprement parler.
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Les sensations fortes
Dans un style plus 'hard' que le précédent, le principe est de conduite le/la
partenaire au-delà de l'espace d'une sensation 'confortable' pour atteindre
une zone plus proche de la limite. Ce type de séance s'adresse donc à ceux
qui cherchent des sensations très fortes et à ceux qui sont intéressées par
la douleur elle-même. En commençant comme ci-dessus, changez la vitesse et
l'intensité des coups beaucoup davantage, en poussant plus, en étant moins
prévisible. Travaillez le haut puis le bas du corps de façon irrégulière, ce
faisant vous empêcherez votre partenaire de s'adapter à la sensation. Si vous
changez d'instrument, faites le de façon moins subtile que dans le cas
précédent, laissez votre partenaire sentir nettement le changement ainsi que
l'augmentation de l'intensité. SI il/elle apprécie à la fois les impacts
cinglants et le impacts plus sourds, utilisez les alternativement. La
surprise est souvent plus eficace de la seule augmentation de la force des
coups.
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Emotions et autres considérations [Avis personnel]
Quelques suggestions en vrac dans un domaine éminemment personnel. Une
flagellation, même très douce peut avoir un effet étonnement fort sur les
deux protagonistes, soigner la période de retour au clame pour laisser
l'énergie se dissiper lentement est une exigence incontournable. La
réassurance, une caresse, ou un contact simple pendant la flagellation
peuvent faire des merveilles également. Ne vous attendez pas à des réponses
verbales si la flagellation atteint de nouvelles zones sur le corps du
partenaire, il/elle peut ne pas être en mesure de vous parler, il est
également possible qu'il/elle ne vous entende pas. Je me suis aperçu que la
flagellation de l'avant du corps, l'utilisation de boules Quies et bandeaux
sur les yeux, d'un bondage serré ou le fait de placer le partenaire en
position de se voir flagellé(e) ont chacun à leur niveau un impact supérieur
à celui d'une flagellation 'simple'. Des marques peuvent apparaître tout de
suite, ne pas apparaître du tout ou apparaître après un jour ou deux. Selon
les caractéristiques physiques et la réaction de la peau du/d la partenaire,
et beaucoup de gens ont une réaction forte, qu'elle soit positive ou négative
vis à vis des marques.
(Ma
dominatrice (NDT : L'auteur est un homme soumis) affirme que lorsqu'on
joue avec quelqu'un il faut s'assurer qu'il est possible de le/la joindre
APRES la séance au cas ou il/elle ait une réaction un jour ou une semaine
plus tard, ce qui peut se produire. Si vous pratiquez ce genre de jeux, il
est de votre responsabilité d'être là pour votre partenaire en cas de
besoin.)
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Le mot de la fin
La flagellation peut être un acte d'amour puissant, les deux partenaires
n'étant pas séparés mais reliés par le fouet. Le savoir-faire et la
sensibilité sont bien entendu indispensables, mais l'attention portée à
l'autre l'est tout autant
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