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Le guide des débutants en bondage et domination

 

 

DEMENTI

Michel MAROT , Président de l’a.s.b.l. E.P.D.S.M., propose un mode d'emploi pour les personnes qui aimeraient en savoir plus sur un type de relations appelé bondage et domination. Je ne veux pas verser dans la vulgarité, ni adoucir le langage utilisé. Si vous êtes susceptibles, ne continuez pas à lire ce guide. J’écris ces mots en me basant sur mon expérience et sur celles d'autres personnes. Il ne s'agit pas d'apporter un jugement ou une approbation de ce style de vie. Il s'agit d’en permettre une meilleure compréhension ou d'apporter les éléments de bases à ceux qui sont intéressés et qui ne savent pas comment débuter. L'usage de " il " ou " elle " se réfère à notre propre expérience. Ne croyez en aucun cas que l'homme doit systématiquement être le dominant et la femme la soumise. Il y a de nombreuses relations B&D heureuses où les rôles sont inversés ou alors où les deux rôles sont assumés par des personnes du même sexe.

INTRODUCTION

Bondage et domination (B&D) est une relation alternative dans laquelle un maître ou dominant contrôle les actions, les émotions et la volonté de l'esclave ou soumise. B&D ne se réfère pas nécessairement à l'acte sexuel proprement dit. B&D s'apparente plus à une séduction. Le maître séduit son esclave par son pouvoir, l'esclave séduit son maître par sa bonne volonté et sa servitude. Le sexe fait partie de la relation, mais dans ce guide, nous parlerons du style de vie, pas de la pratique sexuelle. " Esclave " ou " soumise " et " maître " ou " dominant " ne sont pas à proprement parler des rôles directement interchangeables. Les différences seront abordées plus loin. Une relation B&D consiste en deux personnes, chacune adulte consentante, qui s'accordent à donner à leur relation une certaine orientation. D'un commun accord, l'un aura le rôle de dominant, de contrôleur. L'autre aura le rôle de soumise, de contrôlée. Le maître dépend autant de la soumise que la soumise du maître. Ils dépendent l'un de l'autre pour satisfaire leurs propres désirs. Chaque partenaire a des envies différentes, comme les définissent les fonctions de dominant et de soumise, mais chacun a des moyens différents pour les satisfaire. Chaque couple aura ses propres règles de fonctionnement. Ce guide explique les nôtres, mais chaque relation B&D est différente. Toutefois, certaines règles sont universelles :

DEFINITIONS DE BASES

Bondage et domination ne doivent pas être confondus avec sadomasochisme. Pour clarifier les choses, voici quelques définitions de bases.
Bondage : un état de soumission une force, une puissance ou une influence.
Dominant :exerce la plus grande influence ou contrôle. Gouverne. Prédominant de par sa position d'ascendant.
Dominer : contrôler, gouverner ou régler par une autorité supérieure ou un pouvoir.
Humilier : diminuer l'amour propre ou la dignité. Mortifier.
Soumise : vient de soumettre.
Soumettre : céder ou se rendre à la volonté de quelqu'un d'autre. Se soumettre un procédé ou une condition. Accepter d'être commandé par quelqu'un d'autre.
Sadisme : perversion qui consiste à tirer sa satisfaction sexuelle de souffrances infligées aux autres. Le plaisir de la cruauté. Cruauté extrême.
Masochisme : condition anormale dans laquelle l'excitation sexuelle dépend largement de la situation d'être abus ou de recevoir des souffrances physiques, infligées par soi même ou par une tierce personne.
Sadomasochisme : une perversion qui consiste à accéder au plaisir, particulièrement à la satisfaction sexuelle, de la pratique simultanée du sadisme et du masochisme.

Si vous ignorez les termes " perversion " et " anormal ", vous pourrez également noter que nulle part dans les définitions ci-dessus, n'apparaît le terme souffrance. Toutefois, dans le sadomasochisme, la souffrance est le plaisir.
En B&D, la souffrance est un outil pour corriger des actions incorrectes de la soumise. En B&D, il n'y a pas (ou ne devrait pas y avoir) de blessure, d'atteinte à l'intégrité.
En sadomasochisme ou S&M, il n'y a en général pas de limites. La fessée utilisée en B&D dans le cadre d'une correction devient flagellation destinée à infliger des souffrances physiques pour accéder au plaisir physique en S&M. Il y a entre les deux une différence de graduation et de finalité.
En B&D, le dominant punit rarement (si toutefois cela arrive) la soumise dans le seul but d'infliger une punition. Le S&M, par contre, s'appuie sur cet acte. Nous ne disons pas que le S&M est mauvais ou indésirable. Il se situe un niveau supérieur par rapport au B&D, et s'avère trop fort pour des débutants. De nombreuses personnes confondent le B&D lourd et le S&M, qui constituent en réalité deux choses très différentes.

LES JOUEURS

Les apparences font croire que tous les pouvoirs de cette relation vont du dominant vers l'esclave. Ceci est quelque peu simpliste. Les deux parties ont des pouvoirs, mais selon des moyens différents. Le dominant dispose de l'autorité suprême. La soumise est en réalité à l'origine de la plupart des actions. Pour prévenir une mauvaise compréhension des rôles de chacun, les joueurs devraient comprendre les différences entre dominant ou maître, et soumise ou esclave.

LE DOMINANT

" De nombreux dominants débutants croient qu'ils n'ont qu'à donner à leur soumise tous les ordres qu'ils voudront. Il n'en est rien. En réalité, il y a beaucoup à dire sur ce qu'est un vrai dominant ".  La domination ne consiste pas simplement à donner des ordres aléatoires. Un bon dominateur s'attachera à trouver le moyen de donner à sa soumise le désir de lui plaire. Un dominateur est un protecteur, un professeur, un amant de la soumise. En tant que protecteur, il doit être plus fort que la soumise, et plus fort que les autres hommes de l'entourage de la soumise. Ceci ne signifie pas qu'il doive être plus fort physiquement ou plus grand. Nous parlons de la force de caractère et de la personnalité.
En tant que professeur, le dominateur doit être un sage, et par dessus tout, un juste. Il ne doit pas punir arbitrairement la soumise. Toute punition doit avoir une raison. Dans le cas contraire, la confiance et la sécurité de la soumise sont brisées. Le dominant doit être respecté par la soumise. Le respect est une qualité méritée par le dominant s'il est juste, d'un jugement rapide et capable de justice et de récompense envers sa soumise. Le dominateur n'est pas là pour infliger souffrances et dégradations à la soumise, mais pour lui indiquer les moyens et le chemin pour lui plaire et l'aimer.
Comme amant, le dominateur est aimant, et le cas échant, dur. Il est conscient qu'il est la seule source de plaisir de la soumise. Il ne doit pas négliger ce point. Le dominateur doit être, lorsque les circonstances l'exigent, gentil, compréhensif, tendre avec la soumise. Une relation dominant soumise n'est pas un abus de pouvoir. Il appartient au dominateur de faire attention au bien être de la soumise. Si la punition est requise pour arrêter une action négative de la soumise, cela est du ressort du dominant. De la même façon, les bonnes actions de la soumise doivent également être notées par le dominant et faire l'objet de tendresse et d'amour.

LE MAITRE

Le maître est un niveau supérieur de contrôle en B&D. Le maître applique les mêmes règles que le dominant, mais dans un sens plus strict. Le maître a une esclave, pas une soumise. L'esclave appartient au maître. Le maître considère l'esclave comme un bien, mais un bien de très grande valeur et aimé. Les offenses aux règles édictées sont en général traitées avec plus de sévérité. De même, la satisfaction du maître fait l'objet d'attentions supérieures. Le maître est également plus protecteur avec son esclave, car l'esclave dépend entièrement du maître.

LA SOUMISE

Le rôle de la soumise apparaît comme étant plus simple. En réalité, la soumise joue un rôle déterminant dans le développement de la relation B&D. Le rôle primaire de la soumise est d'obéir aux ordres du dominant et de lui faire plaisir. Etre soumise ne signifie pas être un paillasson aux pieds du dominant. La soumise est la compagne, l'étudiante, l'amante du dominant. En tant que compagne, la soumise est traitée avec respect et dignité, est autorisée à émettre des opinions et peut partager les activités du dominant. Sur ce point, la soumise est l'égale du dominant. En tant qu'étudiante, la soumise doit apprendre à faire plaisir au dominant et, quand ceci est fait, aspire à être récompensée par le dominant. De la même façon, en cas de non respect d'un ordre, la soumise est en droit d'attendre la punition et la démonstration du droit chemin. En tant qu'amante, la soumise fait tout son possible pour plaire au dominant car, par principe, elle s'occupe du bien être de son dominant. La soumise ne fait pas cela par crainte de représailles et de souffrances, ni dans un but de rétribution, mais parce qu'elle veut faire plaisir à son dominant. Elle ne veut pas décevoir son dominant. La soumise tire son plaisir du plaisir qu'elle procure à son dominant.

L'ESCLAVE

L'esclave occupe un rang supérieur dans la soumission en B&D. L'aspiration primaire dans la vie d'une esclave est de servir les besoins et les désirs de son maître. L'esclave abdique tout contrôle à son maître, car elle a conscience que son maître prend totalement en compte son bien être. L'esclave est marquée par son maître de manière à matérialiser son appartenance. Ceci peut être fait par un tatouage. J'ai marqué mon esclave avec un tatouage sur la bas de sa nuque qui signifie " respect et obéissance ". La relation maître esclave tend à être plus durable dans le temps que la relation typique dominant soumise. L'esclave est tenue à un niveau de conduite et de soumission supérieurs que la soumise. Ceci est dû au fait que l'esclave a donné le contrôle de sa vie à son maître.

REGLES DE BONDAGE ET DE DOMINATION

Note : dans ce chapitre, ainsi que dans les suivants, je ferai référence aux maîtres et dominants en tant que dominants. De même, esclaves et soumises seront appelées soumises. Pour qu'une telle aventure puisse être viable, elle doit s'appuyer sur des règles de base. Nous comprenons parfaitement que chaque couple est différent et que chaque relation B&D est différente. Cependant, des règles de base existent, au delà desquelles vous êtes hors jeu de ce qui est considéré comme du B&D. Chaque couple aura son propre règlement. Je pense néanmoins que quelques principes sont universels.
* Aucune blessure ne doit être infligée à la soumise. Cela ne signifie pas que les fessées, la discipline et les corrections n'existent pas. Elles doivent simplement être calculées de façon à ne pas infliger des blessures, physiques ou mentales, durables à la soumise. En B&D, la souffrance est parfois utilisée pour corriger le comportement. Elle n'est en aucun cas le point central de la relation.
* Agrément préalable des limites. Il s'agit simplement de se mettre d'accord sur ce que chacun fera ou ne fera pas. Ces limites varient d'un couple l'autre. Cet accord préalable place simplement les frontières de la relation. Il est primordial de discuter honnêtement, librement, des limites que chacun souhaite placer avant d'entamer une relation B&D. Ces limites ne seront pas transgressées sans, au moins, une discussion préalable. Ces frontières évoluent au fur et à mesure de l'évolution de la relation.
* La soumise devrait disposer d'un " mot clé " lui permettant de stopper l'activité en cours. Ce mot clé doit être compris par les deux parties comme nécessitant l'arrêt de l'action. Cet arrêt peut être le fait de la soumise en cas de grande souffrance, ou du dominant pour clarifier une situation risquant de dépasser les limites fixées. B&D est supposé apporter du plaisir aux deux parties. Limites et mot clé sont les garanties que la situation reste sous contrôle des deux parties. Si le dominant décide qu'une punition est nécessaire, et que cela pose un problème majeur à la soumise, le mot clé sera utilisé pour éviter au dominant de faire une interprétation erronée de la volonté de la soumise. Cela ne signifie pas que la nouvelle séance de fouet n'aura pas lieu, mais que le dominant aura l'opportunité de prendre en compte l'opinion de la soumise avant de continuer.
La communication entre le dominant et la soumise est essentielle dans la réussite de la relation B&D. La soumise doit accepter de parler de ses sensations et le dominant doit y être réceptif. Le dominant doit également être attentif aux signes non verbaux que peut donner la soumise. Pour une relation satisfaisante, il est utile d'avoir des affinités sous-jacentes avec le (la) partenaire. Le dominant essaie de mener la soumise à la perfection de ce que la soumission doit être. La soumise doit accepter ce but. Si l'un de ces points n'existe pas, la relation B&D se dégradera très rapidement en une relation abusive, ou alors les deux partenaires se sépareront, insatisfaits.
Le B&D a pour but l'épanouissement des deux partenaires. Frontières et mot clés permettent de s'assurer du respect de ce principe. Ils ne constituent en aucune façon un renoncement aux principes d'obéissance. Avec le temps, l'utilisation des frontières et des mots clés peut s'estomper, cependant, bien des couples expérimentés continuent à les utiliser.

RECOMPENSE ET PUNITION

C'est là que beaucoup de relations B&D tombent en ruine. Punitions trop sévères pour des fautes mineures, ignorance des bonnes actions et oubli manifeste de fautes conduisent la rupture de la relation. Si un dominant ne punit pas des fautes majeures, ou ignore les bonnes actions de sa soumise, les conventions acceptées dans le cadre de la relation sont rompues. C'est là que le dominant montre son vrai visage. Il ne doit pas se contenter de contrôler la soumise, mais il doit aussi se contrôler lui-même.
Au début de la relation B&D, la tendance est forte de se mettre d'accord sur une longue liste d'actions correctes et incorrectes. Mais si le dominant ne se rappelle pas de toutes, la soumise est " trompée " et, dans les faits, perd le respect pour lui et son pouvoir. Il est plus judicieux de commencer avec quelques règles, et avec le temps, de les étendre au fur et mesure de l'évolution de la relation.
La surenchère de la punition est également néfaste. Si le dominant est cruel ou vicieux, la soumise se contentera de faire ce qui est nécessaire pour s'éviter les punitions. Avec le temps, elle perdra le désir de plaire au dominant. Celui-ci se rendra un jour compte que son emprise n'est que de façade et qu'il a perdu le contrôle sur la soumise. La punition est un outil pour corriger les manques de la soumise. ELLE NE DOIT JAMAIS INTERVENIR SOUS LE COUP DE LA COLERE.
Ce point est fondamental. En punissant sous le coup de la colère, des blessures peuvent apparaître, les limites ne plus exister, les mots clés ignorés. Cette situation est très dangereuse. Le dominant qui sévit sous le coup de la colère est dans une zone d'abus. En B&D, le dominant se soucie des sensations de la soumise. Il est très difficile de prendre le recul nécessaire quand on est en colère. La souffrance n'est pas le but de la relation B&D.
Elle peut simplement être un outil supplémentaire à la disposition du dominant pour garantir le respect des règles. Les punitions n'impliquent pas forcément la souffrance. Restriction de mouvement, humiliation, mots crus, ou un simple regard peuvent punir une soumise. Des privilèges peuvent être révoqués, comme par exemple s'asseoir sur les chaises ou être contrainte par le dominant à dormir par terre, au pied du lit. Il existe plein de manières de punir une soumise. Gardez les manières sévères pour les infractions majeures. Si vous battez un chien tous les jours, vous n'obtiendrez rien d'autre qu'un chien coléreux et incontrôlable. Il en est de même pour une soumise et une soumise colérique est bien plus imprévisible qu'un chien. La punition doit toujours être suivie d'une récompense lorsque la soumise a rectifié la situation. La soumise doit être autorisée à corriger sa faute, qui doit ensuite être oubliée.
Les récompenses montrent à la soumise que le dominant est content. Elles sont des éléments tangibles montrant l'amour et l'attention du dominant pour sa soumise à l'occasion d'actions positives. C'est là qu'apparaît le vrai pouvoir du dominant. La récompense peut prendre des formes diverses : un baiser, une caresse, des fleurs, une petite lettre, ou une longue soirée tendre à faire l'amour. Les récompenses montrent à la soumise que son dominant pense à elle et s'intéresse à son bien être. Elles confirme son propre comportement et le renforce. C'est ainsi que le dominant crée la volonté de lui plaire.

BONDAGE

Bondage est un outil utilisé par le dominant pour restreindre les mouvements ou pour immobiliser la soumise. Le ligotage est normalement utilisé comme correction, mais peut avoir comme but le plaisir, en fonction des particularités de chaque relation B&D. Durant le bondage, le dominant dispose du plein contrôle sur la soumise, mais cela dépend du type de liens utilisés. Il en existe un grande variété que vous pouvez acheter dans votre magasin local ou par correspondance. Indépendamment du type, ils doivent être un minimum confortables à porter tout en étant contraignants, sans gêner la circulation sanguine. Si la soumise est mal installée, elle est plus occupée par son corps que par son dominant.
Durant le bondage, le dominant a en général le contrôle total de la soumise et peut utiliser le temps pour son instruction, des punitions, des tourments ou pour amener la soumise l'orgasme à selon la volonté du dominant. Pour accepter d'être liée, la soumise doit avoir une très forte confiance dans son dominant. C'est dans de telles circonstances que le dominant doit très perceptif aux signes que la soumise peut donner. Quand la soumise est attachée, les risques de blessures augmentent considérablement et la soumise n'est pas en mesure de se défendre ou de s'assister elle-même. Il s'agit d'un geste d'abandon total où la soumise attend du dominant le bon geste au bon moment. C'est pourquoi le dominant doit être en pleine possession de ses moyens pour pratiquer de tels actes.

CORDES

Le bondage par cordes est le plus courant. Ceci comprend les cordes, les foulards, les cravates, les ceintures ainsi que les objets à usages multiples utilisés pour restreindre la soumise. Généralement, les mains sont liées ensembles, mais elles peuvent aussi être attachées aux cuisses, la taille, derrière le dos ou au dessus de la tête. La soumise peut aussi être attachée à un objet comme une chaise, une tringle de rideau de douche, un crochet dans le plafond ou biens d'autres endroits où vous pouvez passer une corde. Les pieds peuvent également être liés, ensembles ou séparément.
Il convient de faire attention lors de l'emploi de cordes. Il est en effet très facile de gêner la circulation sanguine ou de causer des brûlures avec la corde. Utilisez une corde douce, de grand diamètre, comme une corde de marin. Questionnez votre soumise fréquemment. Plus la soumise gigote, plus la corde devient serrée.

COURROIES

Normalement, il s'agit là d'objets spécialement conçus, en nylon ou en cuir. Ces objets constituent le summum en matière de lien des bras et des jambes. Il est bien plus difficile de s'en libérer et sont beaucoup plus restrictifs. Un exemple consiste en un montage qui fait le tour du cou et de la taille et qui lie les deux mains fermement dans le dos de la soumise. Utilisées conjointement avec des restrictions de cheville, elles immobilisent en générale la soumise totalement. Certaines courroies relient les poignets aux chevilles ou aux cuisses.

MENOTTES

Les menottes sont généralement utilisées pour les restrictions de bras et de poignets. Lorsqu'elles font références aux jambes et aux chevilles, elles sont normalement appelées entraves. Elles peuvent être fabriquées en divers matériaux, comme le nylon avec des fermetures en velcro, en cuir, en métal. Il convient d'être prudent lors de l'usage de menottes, car, serrées trop fort, elles peuvent entraver la circulation sanguine. Les menottes sont utilisées pour lier les mains de la soumise ,ses chevilles, ses cuisses, ses hanches. Nous déconseillons l'utilisation de menottes de police. Elles peuvent blesser et causer des dommages aux tendons ou cutanés. Utilisez des accessoires conçus à cet effet.

CHAINES

Comme les chaînes peuvent blesser la peau, elles ne sont normalement utilisées que pour supporter des menottes ou en partie intégrante d'un montage de suspension. Cependant, certains dominants utilisent des chaînes directement sur la peau car elles ne peuvent pas se resserrer accidentellement. Choisissez une chaîne douce, bien finie, et utilisez des mousquetons rapides.

ACCESSOIRES DE SUSPENSION

Les accessoires de suspension sont utilisés pour faire quitter le sol à la soumise. Ces accessoires sont d'un maniement délicat, et devraient être oubliés des débutants.

OBJETS SPECIAUX

Cette classe comprend les planches rembourrées, le cheval d'arçon, le chevalet, les croix, les bancs, les troncs, et bien d'autres objets. Ces éléments sont en général coûteux et nécessitent beaucoup de place. Nous conseillons aux débutants d'utiliser ce dont ils disposent à la maison. Les équipements de gymnastique, la table du salon, les chaises, la tringle du rideau de douche, un crochet au dessus de la porte ou les quatre pieds du lit sont tout à fait indiqués pour s'entraîner. Un dominant n'a pas besoin d'un donjon totalement équipé pour traiter une soumise.

OBJETS DE DRESSAGE

Il existe une grande variété d'objets de dressage. Généralement, ils sont utilisés pour punir, mais, mis en oeuvre gentiment, ils peuvent être très érotiques. Ces objets ne doivent être utilisés que dans le but d'affirmer la discipline. Ils sont le symbole de l'autorité et du pouvoir du dominant. Ces objets sont donc plus que de simples outils. N'utilisez pas un objet sans vous être au préalable exercé. Ils doivent inspirer le respect à la soumise et entraîner un changement immédiat de son attitude.
C'est pourquoi, ils doivent être utilisés à bon escient et avec parcimonie. Les ceintures peuvent être utilisées pour discipliner une soumise. Pliées en deux, elles sont très efficaces pour fesser. Il est très facile de déborder avec une ceinture, infligeant ainsi plus de souffrances que nécessaire. Bien entendu, la force de la souffrance est à la discrétion du couple.
Les cravaches d'équitation sont également très efficaces. Le manche de la cravache, plantée entre les cuisses de la soumise, est très érotique, et un coup de cravache est très impressionnant pour la soumise.
Le fouet peut engendrer des blessures cutanées s'il est utilisé avec trop d'entrain. Cependant, si vous l'utilisez avec plus ou moins de douceur, vous n'aurez aucun mal attirer l'attention de votre soumise. L’usage du fouet couvre une large surface de peau, offrant ainsi une grande variété de souffrances.
Les rames existent en différentes tailles et formes. Elles sont utilisées pour fesser une grande surface. Ces objets doivent être utilisés avec la plus grande attention. La souffrance qu'ils créent peut être bien supérieure à celle engendrée par le plat de la main.
Un dominant inexpérimenté devrait les utiliser sur lui-même en premier, pour apprécier l'intensité de la douleur. Il aura ainsi une bonne estimation de la force nécessaire pour obtenir un résultat donné.
Il existe également des objets comme des baillons, des masques faciaux. Je recommande au dominant débutant de ne pas utiliser ces accessoires. Bâillonnée, la soumise est dans l'incapacité de prononcer le mot clé et risque ainsi d'être blessée par inadvertance.

TECHNIQUES DE DRESSAGE

Le respect de la soumise est très important lors de cette phase. En qualité de dominant, vous êtes tenus d'extraire le meilleur de votre soumise, pas de casser son esprit ou de la transformer en robot.
Même dans le dressage, certaines règles sont respecter.

* Ne frappez jamais le visage de la soumise. Une caresse un peu appuyée du revers de la main est généralement suffisante pour faire le travail. Vous pouvez aussi mettre vos mains sur le visage de la soumise pour lui montrer votre domination.
* Ne jamais blesser la peau volontairement. En cas de blessure, suspendez immédiatement l'action. Désinfectez la plaie et soyez attentionné avec votre soumise.
* Ne laissez jamais une soumise ligotée sans surveillance. Des accidents peuvent se produire et la soumise ne pourrait pas se défendre.
* Ne pratiquez jamais le dressage sous l'emprise de la colère.
* Ne pratiquez jamais le dressage sous l'emprise de drogues ou d'alcool. Ceci est vrai pour le dominant et pour la soumise.
* Expliquez toujours pourquoi la sanction est donnée. Toute sanction doit avoir une origine. La sanction arbitraire, sans but, entraîne à terme la rupture de la confiance de la soumise en son dominant.
* La punition doit être en rapport avec la faute.
* La discipline doit toujours être suivie de tendresse. L'infraction est sanctionnée, et appartient ensuite au passé. En tant que dominant, ne gardez pas de rancune envers votre soumise. Laissez votre soumise être amnistiée.
Il existe une grande variété de techniques que peut utiliser un dominant. Ces techniques varient d'un couple à un autre. Lorsque mon esclave a été méchante, en accord avec les règles que nous avons établies, l'une des techniques que j'emploie consiste à lui lier les bras au dessus de la tête, et à lui lier les jambes ensembles, puis, avec le plat de la main, de lui fesser le corps des épaules aux chevilles, de face et de dos. Pour mon esclave, c'est un excellent moyen d'attirer son attention. Je trouve cela plus personnalisé d'utiliser les mains.
Cependant, lorsqu'elle le mérite, j'ai recours des objets plus intenses. Mon favori est la cravache. La cravache est trés intimidante et entraîne un changement immédiat d'attitude de mon esclave avant même d'être utilisée. Une autre technique, que j'utilise lorsque mon esclave me tourne le dos ou qu'elle est face contre terre. Je la prends par les cheveux et les tire en arrière, amenant son visage contre le mien. Voici quelques techniques que j'utilise et qui donnent de bons résultats sur mon esclave. Vous devez apprendre à connaître votre soumise et découvrir par vous même les techniques qui donnent les meilleurs résultats.
Les récompenses sont tout aussi importantes. Les actions correctes doivent être récompensées par le dominant, faute de quoi, la soumise perd toute raison d'obéir aux ordres du dominant. Je donne à mon esclave une simple fleur, un petit mot tendre, ou une simple caresse d'amoureux. La récompense est fonction de l'action ayant fait plaisir au dominant. Dans certains cas, une fessée peut être considérée par certaines soumises comme une récompense.
C'est pourquoi, le dominant doit connaître la soumise à la perfection. Chaque soumise (tout comme chaque dominant) est différente. Il est très difficile de donner une méthodologie pas à pas pour punir ou récompenser une soumise. Certaines soumises sont en totale soumission. D'autres, ont une volonté très forte. Mon esclave est une personne doue d'une très forte personnalité. Dans tous les cas, la punition est pour la correction, la récompense est pour la gratification. Si plus de correction est nécessaire, n'hésitez pas à procéder à l'escalade dans la punition. Appliquez le volume de punition qu'impose la faute.
Ne menacez pas de punir, faites le. Le respect de la soumise pour son dominant n'en sera que plus grand. N'oubliez pas que la force de la soumise réside dans son amour pour son maître.