Le fist-fucking

STOP !!!

Avant de vous lancer à cul perdu dans les fantaisies et les plaisirs du fist fucking, il est bon de rappeler quelques règles ou conseils essentiels:

  1. Le fist fucking est une pratique hard, extrême. Elle est classée dans la catégorie des jeux les plus délicats et les plus dangereux. Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle, visualisez simplement que vous allez rentrer dans quelqu’un et remonter à l’intérieur de son corps ! Compris ?
  2. Le trou du cul et les intestins sont des voies naturelles par lesquelles transitent les excréments. Donc de deux choses l’une, ou la vue de la moindre molécule de merde ou de sang vous effraie, vous écœure et alors là, il vaut mieux arrêter tout de suite et ne pas jouer les vierges effarouchées devant d’éventuelles fuites ; ou bien vous savez que la merde est une chose naturelle et que même le meilleur lavement du monde ne peut prévenir un éventuel incident.
  3. Le fist fucking étant une pratique délicate, on veillera à être délicat. Non, nous ne sommes pas tous des pornos stars avec des culs bien endurants et sur dilatés ! D’autant que beaucoup oublient que ces acteurs passent de longs moments à se préparer, usent et abusent de drogues ou d’anesthésiants.
  4. Chacun fait ce qu’il veut et je respecte les délires de tous, mais par pitié, pas trop d’alcool ou de drogues pendant un plan fist car vous risquez de ne pas totalement maîtriser vos gestes ou de ne pas complètement ressentir votre corps. Je rappelle par exemple que les parois des intestins ne sont pas énervés et que l’on peut très bien se faire une déchirure sans rien ressentir de particulier. Du moins au début.
  5. Merci de vous couper les ongles...
  6. Les gants en latex que l’on trouve dans les pharmacies et qui sont très généreusement distribués dans les bars, sont indispensables. Ils protégent le fisteur comme le fisté. Un peu de SSR ne fait jamais de mal. Des micros écorchures ou des lésions peuvent permettre à toutes les merdes présentes de rentrer ou de sortir ! ! ! Ne prenons pas de risque. Et puis pour ceux qui n’aiment vraiment pas les plans scat, c’est un bon moyen de se protéger des accidents.
  7. Un trou du cul, même bien ouvert, reste un muscle fragile. Une belle chatte qui baille cela peut être excitant, un petit trou bien serré aussi. Alors, merci de travailler délicatement les sphincters de vos partenaires. On ne rentre pas dans un cul avec son poing sans crier gare.
  8. D’un point de vue pratique, le fisteur et le fisté sont d’accord pour un plan, donc relativement détendus. Rien n’empêche cependant de prendre son temps, d’y aller mollo, de marquer des pauses, et d’échanger ses impressions. Plus le climat sera à la confiance mutuelle, plus le plan sera agréable et les performances hautes en couleurs.
  9. LAISSEZ VOS COMPLEXES AU PLACARD. Non mesdames et messieurs, vous ne vous en prendrez pas plein le cul dès la première fois. Non, son bras ne rentrera pas jusqu’à l’épaule. Non, vous ne serez pas forcément aptes à supporter la douleur. Non, vous ne vous ferez peut-être pas fouiller le cul pendant des plombes. Le fist nécessite de la pratique, de la persévérance, et des aptitudes naturelles que malheureusement nous n’avons pas tous. Chaque cul est différent, unique. Certains ont la plomberie accueillante et bien alignée, d’autres sont un délicat labyrinthe qu’il faudra explorer avec beaucoup de patience.
  10. Lavement or not lavement ? Là encore tous les goûts sont dans la nature. Sachez cependant que la merde ça pue et que l’on risque de déranger les voisins. Sachez aussi que la merde tripotée dans un cul, cela brûle. Pour apprendre à vous laver le fondement, il faut pas mal d’essais et de persévérance. On peut aussi se faire des purges.

Passées toutes ces considérations, il faut maintenant se mettre au travail. Là plus qu’ailleurs pas de précipitation.

D’abord, il faut vérifier que votre partenaire est ok. Qu’il a envie de se faire fister, qu’il est détendu et bien installé. Peu importe la position qu’il choisira, vous devrez vous y adapter et le satisfaire. C’est son cul et il passe le premier. Certains se sentent plus à l’aise sur un sling, d’autres à quatre pattes, d’autres accroupi, assis sur un tabouret, accroché au plafond, suspendu, la tête en bas…. Les positions sont innombrables et l’imagination infinie. Ce n’est pas l’important. L’important c’est d’être bien.

Commencer tout fist par une lubrification. Crème, Crisco, gel…beurre, huile d’olive,… moutarde, baume du tigre,…J’en passe et des pires. Mais il faut graisser ! ! ! Un cul est souvent sec, et de toutes les façons, plus vous graisserez, plus vos chances de succès sont grandes. Il faut huiler la machine !

Cela étant, je tiens aussi à préciser qu’il n’est absolument pas nécessaire, et même que c’est franchement dégeu, d’étouffer votre partenaire sous une couche de Crisco de 20 cm. Il faut lubrifier, certes, mais il est inutile de graisser toute une back room.

Introduisez vos doigts un à un. Lentement et sensuellement. Enfourner, ou tenter de le faire, votre main ne peut provoquer que des catastrophes. Au mieux votre fisté braille, et se casse, furieux, au pire il vous fout un pain et vous traite d’incompétent. La honte dans un bordel, un samedi soir. Là encore, usez de sagesse, de diplomatie et d’humour. Non, il n’y a aucune honte à dire que c’est votre première fois. Non, il n’y a pas de honte à dire que vous n’êtes pas champion du monde de défonce-cul. Nous sommes tous passés par des premières fois, des erreurs, des essais… repensez donc à votre première sodo, ou pipe, ce ne devait pas être plus merveilleux. Tout s’apprend.

Travailler un cul, exige beaucoup de doigté (ah ah!) et plus vous vous concentrerez sur ce que vous faites et plus votre fisté se détendra, et plus il se détendra, plus vous irez loin, et large, et profond…et plus vous prendrez tous les deux votre pied. C’est le but non?

Croyez-moi, ressentir votre main dans son cul, les battements de son cœur, remonter le long de son intestin, sentir sa prostate, ses os… Tout cela peut vraiment vous faire jouir, mais à la condition de vous y consacrer pleinement.

Un fist peut durer longtemps ou être très court. L’expérience, la condition physique, l’état de fatigue (et du cul) de votre partenaire rentrent en ligne de compte.

Un fist peut être calme ou au contraire un véritable tremblement de terre. Les plus salopes voudront s’en prendre encore et encore, crieront, demanderont à se faire bourrer, défoncer, déchirer le fion… les plus calmes geindront langoureusement, respirant profondément et calmement. La nature de nos orgasmes dépend de notre état du moment. Ce n’est pas parce que votre fisté ne hurle pas, qu’il ne ressent rien. Là encore, soyez prévenant, et informez-vous de temps en temps de son état : Ça va ? tu prends ton pied ? Encore ? stop ?…. Merci de discuter et de communiquer.