Réflexions d’une dominatrice… sur la domination féminine

J’ai lu ces derniers temps beaucoup d’ouvrages et d’articles sur la domination féminine

Peut être n’ai je pas lu les bons livres. Mais, en tant que vraie dominatrice, ces livres se présentent plus comme des manuels techniques et sont très éloignés des préoccupations d’un débutant curieux ou sceptique.

La meilleure comparaison que je peux trouver serait à propos des rapports sexuels. Ces livres décrivent comment avoir des rapports, mais non comment y prendre plaisir. Quel intérêt ?

Dans le domaine de la domination féminine, cependant, la plupart pourraient être sous-titrés « Ou, comment faire pour que votre partenaire vous fiche la paix en prétendant le dominer alors qu’en fait vous ne lui faites que ce qu’il souhaite »

Où sont les ouvrages et les articles qui apprennent aux femmes le plaisir de la domination ?

Bien sûr, il y a un public particulier pour ce genre de manuels techniques. Je pense que ces livres conviennent aux femmes qui veulent une approche pratique de la domination car elles souhaitent faire plaisir à leur partenaire, qui lui s’en fiche de savoir si elle désire vraiment ce pouvoir. Peut être qu’au fil du temps certaines découvriront accidentellement quelque chose dans la domination qu’elles aimeront, mais ce sera probablement des exceptions.

Et oui, il y a toujours besoin d’avoir des conseils pratiques et avisés sur la façon d’utiliser des accessoires de domination, surtout lorsque la sécurité est primordiale. Mais je reste convaincue que quelle que soit la qualité des explications que l’on peut avoir sur les techniques pour faire des nœuds, les façons d’humilier votre partenaire, ou les conseils pour choisir de la lingerie pour un homme, cela ne sert à rien si la jeune femme n’a aucune attirance pour la domination

Cela semble le chapitre manquant de ces livres

J’ai lu ce qui s’y rapprochait un peu dans le chapitre obligatoire « En quoi est ce fait pour vous ? ». Cela faisait souvent appel aux côtés de la femme qui souhaite être chérie, honorée et obéie. Bon dieu ! les femmes peuvent avoir cela dans une relation romantique.

Quelquefois ils signalent que les femmes peuvent profiter d’un peu d’attention et de se faire dorloter, et même d’avoir une servante gratuite si elles se débrouillent bien.

Je prétends qu’il n’est satisfaisant pour aucun des partenaires si la femme ne le voit que comme un moyen d’avoir une servante gratuite. Si un homme a le désir ardent de se soumettre, alors quelque soit le nombre de livres qu’elle aura lu, le nombre de fois qu’elle se sera habillée pour l’occasion, ou la sévérité de son regard qu’elle aura en lui désignant le sol et en lui tendant une brosse à dent Si elle se répète en elle même « considère cela comme avoir une servante gratuitement ».

Si elle n’y met pas fin par elle même, le scénario tournera toujours court.

Alors où sont les articles apprenant aux femmes le plaisir de dominer. – dans sa forme la plus pure ? Non pas ce qui en découle, mais le frisson et le côté passionnant de l’expérience à vivre.

Où sont les livres qui lui feront découvrir une passion qu’elle n’aurait jamais crue exister, et qui un jour lui feront réaliser qu’au lieu d’appréhender une séance de domination, elle en aura vraiment envie. Qu’elle veut recommencer.

Si jamais j’écris un livre, ce sera bien sur ce sujet. Sans aucun doute. Je ne souhaite pas apprendre aux femmes comment dominer les hommes, mais comment y prendre plaisir.

Une anecdote : pourquoi les femmes peuvent prendre plaisir à dominer.

Alors comment apprendre à quelqu’un des sentiments et des désirs que vous ne parvenez qu’à peine à identifier et définir vous même ? Imaginez vous en train de dire à quelqu’un comment apprécier une nourriture dont vous raffolez. En résumé certaines personnes ne l’apprécieront jamais. Point final. Cela ne fait pas partie de leurs goûts.

Mais je crois fermement que beaucoup, beaucoup de femmes peuvent aimer la domination si on leur montre différemment. J’ai présenté quelques techniques de base de domination à des filles au caractère romantique, et elles ont énormément apprécié.

La différence vient que je leur ai présenté de manière non stressante, c’est à dire sans avoir la pression de faire plaisir à quelqu’un (autre qu’elles mêmes), et que cela était fait pour satisfaire leur plaisir et non celui de leurs partenaires.

Il y a quelques années, j’étais à une réception d’une de mes très bonnes amies. Elle était aussi romantique que l’on peut l’être, et il ressortait de façon évidente de nos discussions que ses fantasmes la conduirait plus volontiers vers la soumission que la domination.

Elle préférait les hommes musclés, prenant sexuellement l’initiative, et avait en tête des stéréotypes négatifs au sujet des jeux de domination (les images typiques de colliers de chien, des hommes marchant à quatre pattes en aboyant, et une femme disant « tu es un méprisable chien ». Bien sûr elle avait perdu tout respect pour des hommes qui acceptaient qu’une femme les traite comme cela)

Il y avait un homme à cette réception que mon amie avait commencé à fréquenter. Ils étaient assez épris l’un de l’autre et ils connaissaient tous deux mes tendances dominatrices. Je leur suggérais de nous isoler afin que je puisse montrer à mon amie Janie quelques petits jeux de domination. Bien sûr Todd fut tout de suite d’accord, donc après quelques rires nerveux nous nous retirâmes dans une pièce à part.

Lorsque j’envisageais de montrer cela à Janie, je repensais à ce qui m’avait amené au sadomasochisme.

J’étais née pour cela, je le savais, mais pourquoi ? Quels étaient mes tous premiers désirs.

Je peux vous affirmer qu’à 15 ans, j’étais tout autant gênée et dégoûtée par les représentations stéréotypiques du SM dans les livres et les films. Comme Janie, je trouvais l’idée d’hommes rampant à quatre pattes avec une laisse, ridicule et grotesque. L’augmentation des désirs, l’attirance pour des accessoires, l’envie de dépasser ses limites, cela arrive tout le temps. Mais approcher la domination en comptant aimer ces situations extrêmes est stupide. Il n’est pas étonnant que tant de femmes soient rebutées par des partenaires trop impatients. Leur premier contact est souvent aussi extrémiste que la plupart des choses qu’elles lisent dans les forums, et qu’elles prennent pour de vraies expériences.

Au lieu de cela je voulais présenter à Janie la plus pure et la plus basique des formes de domination et de soumission. Je voulais qu’elle aime ce que j’avais aimé les premières fois. Je voulais que cela soit subtil, sensuel et érotique.

Je demandais à Todd de s’asseoir, de garder ses mains tranquilles et de ne pas nous interrompre. Il était d’accord pour juste observer et bien se conduire. Pendant ce temps, je me suis assise avec Janie, et nous parlâmes à voix basse afin qu’il ne nous entende pas.

Je lui demandais ce qui l’attirait chez lui. Elle gloussa un peu, et me dit sa ‘liste’. Des choses à propos de ses yeux, ses bras musclés, sa bouche. Elle le trouvait très sexy en fait. Je lui demandais si elle avait envie de l’embrasser – puis je corrigeais ma question – je lui demandais si elle voulait qu’il l’embrasse. Après tout elle avait l’habitude que les hommes prennent l’initiative.

Oui bien sûr me répondit elle, Elle aimerait qu’il l’embrasse.

Viens ici dis je à Todd. Il commença à se lever, mais je levais une main pour l’arrêter. Viens lentement, regarde la, regarde la dans les yeux.

Il sourit, appréciant la mise en garde. Et comme il s’approchait, je pouvais la voir serrer les jambes avec ses mains entre elles, excitée. Sa façon d’approcher l’excitait, le contact visuel, le contact imminent.

« Veux tu l’embrasser ? » lui demandais-je.

« Oui » répondit il, riant un peu en arrivant devant nous. Je lui fis signe de s’agenouiller, mais sans en faire tout une affaire à ce propos. Je voulais que cela soit subtil pour elle.

« Pourquoi veux-tu l’embrasser ? » lui demandais-je.

Il a gardé les yeux posés sur elle, en posant ses mains sur les genoux de Janie. J’ai étendu le bras doucement et ai retiré ses mains de son corps en les faisant descendre, puis je n’y ai plus fait attention.

« Parce que … parce qu’elle est belle. »

« Ne me parle pas, adresses-toi à elle. »

« Janie, tu es belle. Je veux t’embrasser. »

« Dis lui comment tu voudrais l’embrasser. Dis lui pourquoi elle devrait te laisser l’embrasser. »

Todd s’humecta les lèvres. Il examinait son visage, en cherchant ses mots. Je pouvais la sentir près de moi, elle se tenait immobile Je me demandais si elle devenait aussi excitée que moi je l’étais. Vous voyez, c’était de la soumission pure et belle. Dans sa forme la plus basique.

Il lui demandait toute son affection et son attention. Il avait besoin de quelquechose. Il était à genoux, sagement, sans la toucher, mais la regardant avec envie. Sans doute, à ce moment, elle souhaitait ce baiser plus que tout, mais elle savait qu’elle l’aurait. Il n’y avait aucun souci, d’attendre et d’espérer que ce baiser viendrait. Pas besoin de lui faire comprendre, ni de pencher sa tête vers lui. Elle contrôlait cette situation, et cela lui était plaisant et agréable.

« Tout d’abord, je veux t’embrasser doucement. Je veux… je veux poser ma bouche sur la tienne, et l’appuyer légèrement, puis…et puis ». Todd hésitait. Comme la plupart des hommes, il ne savait pas exprimer sa sensualité par les mots. Mais cela ne faisait rien, son désir et son honnêteté allaient droit vers elle.

« Veux-tu qu’il t’embrasse maintenant, Janie ? » lui demandai-je.

Elle gloussa un peu. « Je préfère le faire attendre ».

Todd a un peu gémi, et il a avancé les mains de derrière le dos pour les poser sur ses genoux, essayant de les caresser affectueusement. A nouveau, je les ai repoussées doucement. Cette fois, je lui dis, « pourquoi ne les laisses tu pas derrière le dos ? Janie ne veut pas être distraite par tes mains. En ce moment, on s’occupe des tes yeux et de ta bouche.

« Mmmm-hmmm » Janie aquiesça et le fixa droit dans les yeux

« Et peut être qu’après elle te dira où tu pourras poser tes mains. Tu aimeras cela, n’est ce pas Todd ? »

Il respirait avec difficulté à présent. « Oui…oui. J’ai besoin de t’embrasser maintenant, s’il te plait »

Janie se retourna vers moi, elle était prête à céder.

« Attends un peu » Je souris « Regardes le, Janie »

Elle se retourna vers lui, le regarda et je pouvais voir qu’elle était excitée

« Qu’est ce que tu disais, Todd ? » lui demandai je

« S’il te plait, s’il te plait est ce que je peux t’embrasser Janie ? »

« Est ce que ce sera un beau baiser ? » lui demandai je

« Oui » dit il

Janie commença à se prendre au jeu. « A quel point cela sera agréable ? » lui demanda t’elle

« Le meilleur baiser que tu as jamais eu »

« Laisse le t’embrasser la joue » lui dis je « Et nous verrons s’il mérite un vrai baiser »

Inutile de le préciser, Tood s’executa. Il mérita un baiser, et le droit de mettre ses mains sur les genoux de Janie.

Et bien que toute la scène puisse paraître amateuriste et enfantine à des pratiquants expérimentés du BDSM, le but n’était pas de lui faire apprécier des engins de torture sexuels, des ceintures de chasteté, ou le bondage et la flagellation. Le but était de lui faire aimer la domination. Avec une pointe de taquinerie. Et de sentir qu’elle contrôlait vraiment la situation et l’accomplissement de ses désirs. Pas de lui faire jouer un rôle qui lui serait complètement étranger.

Il y a une chose que je juge essentielle à toute expression de domination. Et c’est le désir et le bien être dans le fait de dominer.

C’est le chapitre qui manque dans ces livres. C’est à ce propos que des livres entiers devraient être écrits. Mais pour atteindre ce bien être et ce désir auquel je crois il faut que les femmes parcourent une autre voie, et malheureusement lorsqu’elles regardent à cette nouvelle voie elles sont déjà dégoutées par la domination.

Parce qu’il y a de grandes chances que quelqu’un les ait incitées à cela. Quelqu’un a déjà exposé ses attentes et c’est ce qui les fait aller sur ce mauvais chemin. Parce qu’elles veulent faire plaisir à leur partenaire. Ainsi les bases mêmes de la domination sont déjà faussées.

Je crois qu’une femme qui aime dominer doit d’abord se faire plaisir à elle même, et ensuite seulement à son partenaire. Cela ne fait rien si le partage n’est qu’à 51% pour 49%, elle doit privilégier ce petit avantage pour elle même. Avec quelques hommes plus le partage sera en sa faveur, plus grand sera le plaisir qu’ils en tireront. Je crois que les hommes soumis ont des désirs qui peuvent être schématisés sur deux axes. Si l’axe des ordonnées est le fétichisme, l’axe des abscisses est celui de la domination féminine. Vous pouvez mesurer son désir de deux façons. La première est le niveau auquel il place la satisfaction de ses propres fantasmes : le soumis classique avec ses quelques fantasmes spécifiques (il souhaite adorer vos pieds, aime qu’on le travestisse, ou veut des punitions particulières) les place loin sur l’axe des ordonnées. S’il ne se soucie pas vraiment comment sa dominatrice le vit, il placera sa note bas sur l’axe des abscisses. Dans ce cas il sera satisfait avec une femme qui a juste appris les techniques de domination et jouera le scénario pour lui

Toutefois beaucoup d’hommes se soucient de savoir si leur partenaire aime leur soumission. Quelques uns le placent à un niveau minimal, d’autres veulent qu’elle s’épanouisse en faisant cela. Le degré d’importance qu’ils accordent à cela peut se mesurer sur l’axe des abscisses. Si les choses qu’ils doivent endurer pour satisfaire leurs fantasmes importent peu, alors la note mise sur l’axe des ordonnées sera basse. Je trouve ce type de soumis le plus agréable à dominer car mon attrait pour la domination est grand, mais je ne préfère pas avoir trop de soumis en même temps.

Maintenant un soumis avec de grands fantasmes et un attrait pour les vraies dominatrices est difficile à satisfaire à mon avis. Non seulement il a une longue liste de fantasmes qu’il veut voir satisfaire, mais en plus il veut une femme dominatrice qui aimerait vraiment lui faire ce qu’il souhaite, voire même qui aimerait cela plus que lui. Pffou !, je pense que ces hommes chercheront très longtemps, et qu’ils devront réajuster leurs désirs dans un de ces deux axes.

En aidant une femme à apprendre à aimer la domination, mon but est juste d’augmenter sa note en « Fétichisme », ne serait ce qu’un peu. Malheureusement lorsque les femmes se mettent à la domination, de nombreuses choses sont déjà advenues qui viennent compromettre leurs efforts.

D’abord elles connaissent probablement déjà les fantasmes de leur partenaire. Après tout peu d’hommes se contentent de suggérer qu’une femme devrait expérimenter la domination, sans préciser rien de ce terme. Il a peut être parlé de bondage, ou de contrôle de l’orgasme. J’ai entendu parler d’hommes ayant demandé l’usage de godemichés, ou de godes ceinture à des femmes qui n’avaient jamais entendu parler de domination avant cela. Cela met immédiatement la femme en situation de stress, que son partenaire l’ait souhaité ou non. Elle sait ce que l’on attend d’elle, et elle sait qu’elle veut, en fin de compte, faire plaisir à son amant. Déjà les rôles sont inversés, elle recherche l’approbation. Il y a une grande crainte de l’echec. Ensuite dans la plupart des cas le soumis à par inadvertance effrayer sa partenaire avec les moyens qu’il a pris pour lui présenter ses fantasmes. Peut être lui a t’il montré des magazines qui montraient des dominatrices telles des déesses de latex, ou des accessoires qui lui ont fait peur : pinces, menottes.

Alors que faire maintenant ? Mon tout premier conseil aux femmes qui lisent ceci parce que leur partenaire leur a fait cela est le suivant : oubliez tout ce qu’il veut que l’on lui fasse. S’il veut être dominé, cela commence grâce à vous.

S’il veut satisfaire certains fantasmes particuliers, je pense que tous deux devez vous asseoir et en discuter longuement. Si son désir pour ces fantasmes est plus grand que celui de vous voir aimer la domination, vous devrez réfléchir à l’acquisition des connaissances requises pour le faire, et de la fréquence de ceux ci. Comme pour les rapports buccaux, ou d’autres types de variation dans la sexualité classique. Si vous refusez de satisfaire ses fantasmes, vous devez alors approfondir la discussion et chercher un compromis. Si vous detestez le sucer mais que pour lui cela fait partie intégrante de sa sexualité, est ce juste de ne jamais lui accorder ce plaisir ?

S’il veut que vous aimiez dominer, alors il doit accepter de se sacrifier pour vous. Son premier pas doit être de vous laisser seule. Cela signifie de ne plus amener la discussion là dessus. D’enlever les magazines, de mettre tous les accessoires qu’il a pu acheter dans une valise et de vous en donner la clé. De ne plus passer des heures la nuit sur des sites de discussions, lorsque vous savez qu’il discute avec des Cyber Dominas. Ni discussion, ni plainte, ni allusions. Il doit vous donner le temps de trouver votre propre style de domination. Son premier acte de soumission doit être de vous donner l’espace dont vous avez besoin. Dite lui qu’il vous faut un mois.

Maintenant, il peut s’inquiéter de ce qu’il en retirera. Après tout, il n’est probablement pas juste qu’il renonce à tous ses fantasmes simplement parce que vous allez le dominer. Il doit comprendre quelque chose avant tout. C’est que vous ne serez jamais à l’aise dans votre rôle de dominatrice, si vous avez une liste de fantasmes en face de vous.

S’il veut avant tout satisfaire ses fantasmes, il peut revenir au plan A et l’accepter sans votre passion, et ne pas pleurnicher parce que vous n’êtes pas à ce que vous faites.

S’il veut que vous appreniez la domination, il doit vous permettre de trouver votre propre passion et aider à la faire grandir. Eventuellement, avec de la patience et des encouragements, viendra un temps où ses fantasmes et ses désirs seront satisfaits.

Mais je ne le soulignerais jamais assez. La première étape qui méne à la domination est de se sentir libre de toutes attentes, et d’ordre du jour. Il doit vous laisser faire à votre façon.

Après tout, qui est demandeur de ce drôle de truc ?

Vous pourrez peut être trouver difficile de se débarrasser des préjugés au sujet du sado-masochisme.

Parce que je suis dedans depuis aussi logtemps que je m’en souvienne, j’ai eu la chance de développer ma propre passion, sur quelques aspects, avant de savoir ce qu’était le sado-masochisme. Je jouais à mes excitants petits jeux de pouvoir, bien avant d’avoir été sur un Forum, de voir une dominatrice à la télévision ou de lire un article sur un crime sado-masochiste.

J’ai joué à mes petits jeux de domination bien avant d’avoir eu des rapports sexuels, un orgasme et même avant d’avoir embrassé un garçon.

Eh bien je crois que cela à commencé à deux en même temps que le baiser.

Je n’ai jamais rencontré un garçon qui m’aurait dit, même après avoir eu des rendez vous ou que cela fut devenu plus sérieux, « Hé j’aime bien les perversions, est ce que tu veux bien danser nue avec un poisson sur la tête ? »

J’ai pris cet exemple absurde car j’imagine à quel point cela peut vous paraître grotesque à entendre. Vous n’avez pas à danser nue avec un poisson sur la tête. Tout ce que vous avez à faire est d’essayer, mais à votre façon. Je dois commencer à ressembler à un disque rayé maintenant. Mais il est temps que vous commenciez à réfléchir à ce que vous ressentez vraiment à propos de la domination.

L’Essence de la domination

Je pense que beaucoup de femmes deviennent nerveuses et inquiètes lorsqu’elles songent à la domination. Avoir autant de pouvoir doit être accablant. Cela signifie que vous devez tout faire. Cela signifie que vous devez tout contrôler et faire tous les choix. Cela veut dire que vous n’avez aucune liberté. Vous devez faire toutes ces choses pendant qu’il vous regardera attentivement.

C’est en arrière plan. Ne le voyez pas sous cet angle. Plus tard vous pourrez aimer cette sorte de contrôle de la situation, pour l’instant c’est une méthode trop extrême et intimidante

A la place voyez le autrement. Il n’y a pas de pression, car il n’y a pas de mauvaise façon de s’y prendre. Tout ce que vous avez besoin de faire est de vous faire plaisir. Et avant de dire « Ce qui me ferait vraiment plaisir c’est de ne rien faire du tout de cela » souvenez vous que nous avons évacué toutes ces idées préconçues. Nous parlons de ce qui vous excite maintenant.

Alors maintenant voici la partie la plus agréable. Qu’est ce qui vous excite vraiment chez cet homme ?

Je dois maintenant faire quelques suppositions. D’abord je suppose que vous et votre partenaire vous avez une vie sexuelle normale. Si vous avez d’autres problèmes avec les rapports sexuels et la passion, vous devez d’abord les résoudre avant d’introduire ce nouvel élément dans vos rapports. Deuxièmement je suppose que vous n’êtes pas opposée à au moins donner une chance aux rapports de domination. Sinon vous ne seriez pas en train de lire ceci.

Avec cela en tête, je pense que vous devriez examiner les quelques exemples de domination qui peuvent exister dans votre vie. Vous aimez peut être cela sans même le savoir.

Il y a t’il une fibre de dominatrice en vous ?

Est ce que cela ne vous excite pas de porter un vêtement pour la première fois et qu’il ne puisse cesser de vous regarder ? Est ce que vous vous rappelez lorsque vous flirtiez et que vous saviez par son comportement qu’il était complètement fou de vous ,

Je n’ai pas encore rencontré de femme qui n’ait pas la moindre trace d’excitation lorsqu’elle s’habille pour la soirée et qu’elle remarque que son compagnon n’arrête pas de la fixer des yeux avec respect. Lorsqu’il nous chuchote à quel point il nous trouve sexy, et qu’il ne peut attendre d’être seul avec vous. Comment cela ne pourrait pas nous faire plaisir. ?

Ou bien lorsque vous êtes en train de faire l’amour de façon très agréable, et que vous lui faites quelque chose que vous savez l’exciter au plus haut point. Que ressentez vous lorsque vous savez qu’il est sur le point de jouir et que vous pouvez contrôler son orgasme si vous le voulez – Par exemple lorsque vous vous mettez au dessus, ou même lorsque vous faites l’amour. N’est ce pas un sentiment agréable ?

Voici maintenant quelque chose de plus abstrait. Ne vous a t’il jamais fait quelque chose que vous saviez tous deux qu’il ne voulait pas faire mais qu’il a tout de même fait. Peut être était ce une commission qu’il ne voulait pas faire mais qu’il avait promis de faire, et même si cela l’embêtait il s’est tenu à sa promesse et il l’a fait sans se plaindre. Qu’avez vous ressenti alors ?

Et même repensez à vos premieres étreintes au lycée ou au collège. Vos premiers amours. N’avez vous jamais fréquenté un mec dont vous etiez follement amoureuse qui était du style musclé et taciturne. Peut être êtes vous sortie avec lui longtemps et avez vous eu de nombreuses disputes. Peut être même avez vous rompu plusieurs fois. N’avons nous pas tous eu ce genre d’expérience. Vous souvenez vous de la première fois où il vous a téléphoné en pleurant parce qu’il vous aimait trop et ne voulait pas vous perdre.

Ne vous a t’il pas fait pleurer aussi ? Vous souvenez vous de la première fois qu’un garçon montra des émotions qui le rendait à vos yeux vulnérable et effrayé, mais qui le fit de peur de vous perdre. C’était étonnant de s’apercevoir qu’un mec pouvait se comporter de cette manière. Cela vous fit du bien car nous aimons tous être aimés et appréciés, et cela prouvait qu’il était prêt à balancer toute sa quincaillerie de macho parce qu’il tenait à nous si fort, et vous teniez à lui d’autant plus fort.

Il y a des exemples de domination et de dévotion qui ne sont ni écrits ni dictés. Ce sont des choses qui nous font du bien en tant que femme à la fois sur le plan sensuel et émotionnel. Mais elles ne sont pas perverses, ou ne nécessitent aucune sorte d’accessoires ou d’équipement.

Les sentiments que nous ressentons dans ces types de situation sont quelques fois très puissantes. Ce ne sont pas des émotions banales. Repensez à quelques exemples personnels semblables à ceux décrits plus haut. Cela ne vous donna t’il pas une sorte de puissance. La fois où vous avez porté des vêtements sexy, cela ne vous donna t’il pas l’impression de pouvoir conquérir le monde. La fois où votre premier amour pleura des larmes de devotion pour vous, cela ne vous fut il pas plus romantique et sentimental que le cadeau d’un bouquet d’une centaine de roses rouges.

Lorsque nous jouons à de subtils rapports de force, nous jouons avec les mêmes émotions. Nous jouons avec la sensualité, le contrôle du plaisir, les démonstrations d’amour, et la volonté de soumission. Lorsque votre partenaire vous demande de l’attacher et de le torturer, il utilise une terminologie trop chargée.

Ce qu’il souhaite en réalité c’est que vous lui fassiez la même chose que lorsque vous savez que vous pouvez le faire jouir à tout moment. Il veut simplement que vous le sachiez et que vous aimiez. La prochaine fois que cela vous arrive, arrêtez vous un instant, regardez le dans les yeux et dites lui «Je peux contrôler complètement ta jouissance, et te faire jouir ou non, maintenant » Il restera sans voix

Lorsqu’il dit vouloir être tourmenté et torturé, ne pensez pas tout de suite aux fouets et aux chaines, ou à vous habiller comme une de ces déesses de latex comme dans les magazines. Repensez à la fois où vous portiez une de ces robes et qu’il ne pouvait détacher les yeux de vous. Maintenant imaginez ce qui se serait passé si vous lui aviez fait passer un mot inscrit sur une serviette qui aurait dit « Tu ne peux pas arrêter de me regarder n’est ce pas ? » Encore une fois, tout ce que vous faites c’est de recoonaître l’effet produit, et d’en jouir. Faites moi confiance, cela l’epoustouflera complètement.

Heureusement, à présent, je commence à remettre en cause vos idées préconçues sur le sado-masochisme de façon à ce que vous puissiez intégrer des jeux de rapports de forces dans vos relations sentimentales. Ce que j’espère pour vous, c’est que vous aimerez les sentiments que vous aurez lors de vos premières expériences et que cela vous donnera envie d’aller plus loin.

Ne soyez pas pressée, et ne pensez en aucune façon que vos quelques actes de domination ne sont pas suffisants. Si vous commencez à penser cela, remémorez vous la règle numéro un. Vous seule faite la mise en scène. Vous mesurez vos progrès à l’aune de votre plaisr, pas de ses attentes. La seule chose que vous devez à votre partenaire, durant le scénario, est d’être honnête avec vos sentiments.

Lorsque vous faites une de ces choses et que vous vous sentez un peu stressée, dites le lui. Même s’il peut s’en apercevoir, dites le quand même à voix haute. Plus il en saura au sujet des moindres jeux de domination que vous introduisez dans vos rapports, plus il se sentira encouragé à ne pas vous forcer ou à être impatient.

Comment puis je commencer à explorer la domination – et en jouir ?

Je crois que la confiance en soi est le facteur clé des bons scénarios de domination

Mais je me rappelle que je n’en avais pas beaucoup lorque j’avais 16 ans et que j’expérimentais ces sensations. En fait j’étais terrifiée. J’étais terrifiée de ce qu’il pourrait penser, ou d’avoir l’air idiote ou stupide. J’étais terrifiée de ne plus savoir quoi faire ou dire une fois que j’aurais obtenu son accord, et qu’ainsi il ne voudrait plus jamais jouer avec moi.

Cela m’a pris du temps de développer ma confiance en moi. Cela vous en prendra également. Je ne me rappelle plus quels évènements l’ont conforté, ou si cela fut juste une question de pratique et d’expérience.

Découvrir ce que vous avez besoin dans la domination. Un des problèmes dans les stéréotypes de la domination est le type de choses que vous y associez. Peut être pensez vous qu’il s’agit surtout de douleur, de faire souffrir votre partenaire. Ou bien pensez vous qu’il s’agit de le ligoter, et d’agir de façon perverse même si cela vous met mal à l’aise. Peut être pensez vous que le fait de l’humilier vous dérange car vous avez peur de perdre le respect que vous avez pour lui.

Rien de cela n’est vrai. La domination est le fait d’obtenir une réaction de votre partenaire. Les gens utilisent et aiment différentes choses. Certaines sont très subtiles, et d’autres très extrêmes. Gardez à l’esprit que tous les gens aiment les choses utilisées dans les scénarios cités plus haut. Si vous ne les aimez pas, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas capble de le dominer. Cela signifie que vous devez développer votre propre style. Un style qui vous convient, et que vous pouvez développer.

L’outil de domination essentiel et le plus important. C’est vous. C’est votre attitude. C’est la façon de sentir votre corps, de vivre votre sexualité.

Mais revenons aux « Réactions ».

Je pense que la récompense de base ou sentiment fort obtenu par la domination est le phénomène de « presse-bouton », autrement dit d’obtenir certaines réactions de votre partenaire. Cela me concerne plus spécifiquement, et cela peut l’être pour vous – et je commence à vouloir créer des réactions spécifiques. Ensuite cela devient un challenge – quelles tactiques dois je employer afin d’obtenir ces réactions ?

Lorsque vous repensez à l’exemple où vous portiez une robe qui le rendait fou de vous, vous etiez satisfaite de sa réaction. La réaction qui vous plaisait etait qu’il ne pouvait détacher ses yeux de vous. Cela vous plait de faire quelque chose qui génère une vraie satisfaction et une confusion en lui. La réaction est une combinaison de la façon dont il vous regarde, ou de son changement de comportement – sa façon de respirer, parler ou de s’exprimer.

C’est en toute connaissance de cause que vous lui avez fait cela, n’est ce pas ?

Quelles sont les autres choses que vous voudriez voir faire par votre partenaire lorsqu’il réagit ?

Obstacles à une domination agréable

Nervosité/Penser trop

Il n’y a aucun doute à ce que vous serez nerveuse. Même maintenant je suis encore nerveuse, surtout avec un nouveau partenaire. Il s’agit principalement toutefois de surexcitation nerveuse.

Lorsque je débutais dans la domination, ma nervosité se manifestait surtout par des questions que je me posais. Dans ma tête, je me posais une tonne de question, et quelquefois je lui posais à lui. Certaines questions vous paraîtront sans doute familères.

Est ce qu’il pensait que j’étais bizarre d’agir ainsi ? Est ce que cela l’ennuyait ? N’avais je pas été assez énergique ? Est ce que j’allais faire quelque chose de travers dont il ne me dirait rien mais qui l’éloignerait de moi ?

En plus, tant que le fait de dominer ne vous pas (encore) naturel, vous vous posez des questions supplémentaires :

Est ce que je fais cela correctement ? Que suis je censée faire ? Est ce qu’il est déçu ? Est ce que j’ai l’air d’une dominatrice ?

A un moment, vous devez sortir de votre tête. Je ne me rappelle plus combien de temps cela m’a pris, mais je peux vous dire franchement que je suis rarement dans ma tête lorsque je domine maintenant. Et c’est un sentiment très agréable. Si vous vous surprenez à vous posez trop de questions, essayez d’arrêter. Considérez que vous aurez tout le temps d’y penser une fois que vous aurez fini. A la place, ne songez qu’à ce que vous pouvez faire pour rendre l’expérience la plus agréable qui soit. En bref, que voulez vous ?

Insécurité

Une part de toutes ces questions provient d’un sentiment d’insécurité. Vous avez le droit de ne pas vous sentir en sécurité à propos de la domination. Il n’y a rien de mal à cela.

Mais vous ne devez pas vous sentir un sentiment d’insécurité à propos de votre sexualité, votre expérience, et votre capacité à pousser les boutons de votre partenaire. Vous êtes une déesse pour lui. Vous devez garder cela à l’esprit.

Lorsque ce sentiment d’insécurité se manifeste au cours d’une séance de domination, cela engendre un cercle vicieux de questions sur soi même, puis de doute et enfin de plus d’insécurité par rapport à l’expression de ces sentiments que l’on veut balayer de son esprit. En d’autres temes, vous vous retrouvez à dire à votre partenaire ce que vous ressentez dans le but d’obtenir une réponse positive ou une indication, et en dépit de ce qu’il vous répondra vous ressentez un sentiment d’echec de lui avoir posé ces questions alors que vous etiez censé le dominer.C’est la plus grande chausse-trappe pour les apprenties dominatrices.

Si vous ressentez un setiment d’insécurité au cours d’une séance de domination, vous devez l’exprimer et l’évacuer d’une manière qui ne remettra pas en cause ni votre confiance en vous, ni la perception de vous qu’a votre partenaire. Par exemple si vous ne vous sentez pas très sexy ne demandez pas "Qu'est ce que tu penses de moi ?", ni "Me trouves tu sexy ?" Parce que je peux vous assurer qu'aucune de ses réponses ne vous satisfera. N'allez pas "à la pêche" lorsque vous dominez. J'ai découvert que les femmes ont tendance à vouloir susciter des réponses de leurs partenaires lorsqu'elles veulent être apaisées émotionellement. Parce que, regardons la vérité en face, ce n'est pas la même chose que vous le demandez directement. Mais nous avons appris avec l'expérience que les hommes ne savent pas lire dans les pensées, et qu'il y a de fotes chances que lorsque vous l'envoyez à la pêche, à moins d'avoir une perche et un appât, il se grattera la tête et vous vous sentirez frustrée. Laissez tous ces jeux de devinettes en dehors de la domination.

A la place demandez/affirmez "Tu me trouve incroyablement sexy, n'est ce pas ?"

Je vous garantis que sa réaction sera celle que vous attendez, avec le ton exact. Lorsque vous parlez avec cette confiance en vous même, vous obtenez la réaction que vous attendez. Les hommes aiment la confiance en soi. Les hommes aiment les femmes qui sont sûres d'elles mêmes, de leur sexualité et de leur corps. Les hommes aiment les femmes qui l'expriment ainsi ouvertement et librement. Faites moi confiance là dessus. Vous verrez le résultat.

Si vous sentez ce sentiment au cours d'une séance, essayez de retourner cette insécurité en annoçant l'opposé, et en lui laissant l'affirmer pour vous. Si vous ne savez plus ce que vous allez lui faire, souriez lui et dites "Je peux faire de toi tout ce que je veux, n'est ce pas ?"

Plus tard je vous expliquerai quoi faire lorsque vous êtes concée et que vous ne savez plus quoi faire ensuite. Pour l'instant, occupez vous d'éliminer ces distractions comme l'insécurité. Vous ressentirez cette expérience complétement différemment si vous ne vous coltinez pas ce genre de bagage.

Attentes de votre partenaire

C'est probablement le plus courant et le plus dommageable obstacle à la domination. J'ai toujours dit et redit que votre partenaire doit se débarrasser de ses attentes et désirs lors de cette phase d'apprentissage.

Il n'y a rien de plus dommageable pour l'esprit et le confort intellectuel d'une femme que de savoir que son partenaire attend quelque chose, veut quelque chose ou qu'il est insatisfait de la séance.

Cela sabote complètement l'essance de la domination, et je vous pousse instamment à considérer ces hommes non comme des soumis, mais comme des hommes avec des ordres du jour et un manque d'empathie et de compréhension envers les femmes et les relations humaines. Croyez le ou non, il y a des moyen de réaliser des phantasmes sans saboter la confiance de votre partenaire.

Même maintenant, lorsque je rencontre ce type de chose lors d'une séance, cela me démolit et me fait pardre mon temps. En général j'arrête tout et je n'essaie plus de retenter cela avec cette personne. Malheureusement, vous ne pouvez le faire si votre partenaire est votre époux ou amant.

A ce stade de votre apprentssage de domination, toute expression de désir, de vœux, ou d'attente lorsque vous êtes dans votre rôle de dominatrice est complètement hors sujet. Cela peut paraître cruel, mais je crois absolument nécessaire de développer votre confiance en soi de dominatrice, et de trouver la voie de votre plaisir avant de commencer à prendre en compte les désirs de votre partenaire. Surtout s'il les exprime de manière inapropriée.

Vous devez le dire à votre partenaire afin qu'il sache combien c'est important. Au bon moment, dites lui, une fois que vous aurez appris à jouir de la domination à votre façon, que vous êtes prête à vous interesser à ses fantasmes afin de les incorporer à votre style de domination (et en pratique, vous ne les prendrez probablement pas tous en compte).

Pour l'instant, il doit vous jurer que surtout au cours des premières séances que vous aurez ensemble, qu'il ne vous interrompra pas en demandant de satisfaire un de ses propres fantasmes. Point final. Il est très bien qu'il vous alerte à propos d'un problème – c'est très différent de "J'adorerais que tu me fouettes"

Dans le même ordre d'idées, vous devez éliminer tous dits et non-dits de ce que doit être la domination. En d'autres termes, n'adoptez aucuns stéréotypes de ce que vous auriez pu entendre à ce sujet.

Quelques exemples :

Les accessoires spécifiques :

N'utilisez aucun accessoire au départ.

Les protocoles

Restez définitivement en dehors des choses qui vous font appeler "Maîtresse" et lui "esclave"

Habillement

Il n'y a pas de code d'habillement. Portez ce qui vous paraît confortable.

La raison pour laquelle j'insiste autant est qu'il y a de fortes chances que ces choses soient au dessus de la pile des attentes. Cela vous ferait sentir comme si vous vous déguisiez afin de jouer un rôle qui ne serait pas le vôtre. Vous auriez l'impression d'essayer de ressembler à ces dominatrices de romans ou de film SM que vous pourriez avoir lu ou vu. Vous sentiriez que le seul moyen d'avoir du pouvoir est de prétendre être quelqu'un d'autre.

Bien sûr , vous pouvez trouver intéressants ces outils cités plus haut. Et à un certain moment adopter la plupart d'entre eux pour votre style. Toutefois, au début, je vous recommande vivement de rester à l'écart de ce genre d'accessoires et de rôles. Votre domination doit provenir de l'intérieur de vous, et les seules outils que vous utilisez devraient être ceux que vous portez en vous.

Quand je repense à mes tout premiers jeux de domination, je me demande ce qui serait arrivé si cette sorte de partenaire m'avait tout dit dès le départ, mais aussi le jargon SM, les accessoires et la littérature. Je pense que j'aurais été perplexe et embrouillée. Je ne suis pas intéressée par ce genre de soutien, je suis interessée pour jouer des jeux erotiques et sexy avec mes partenaires. Si j'avais eu une myriade de scénarios et d'accessoires devant moi, j'aurais été certainement intimidée et déconcertée, et mes premières expériences auraient été gênées et inconfortables.

L'adoption d'accessoires dans mes jeux a été graduelle et excitante. A 16 ans, je n'achetais pas des colliers de chien, des laisses, des masques ou des gros baillons rouges. J'utilisais des foulards de soie (ou la cravate de mon petit ami), des menottes qui venaient du magasin de magie, ou je lui disais tout simplement de rester immobile. Il ne m'appelait pas "Maîtresse". Le pouvoir dans sa réaction était qu'il s'adressait à moi en me regardant dans les yeux et en disant mon nom. C'était bien plus érotique que n'importe quel mot fantaisiste piqué dans un bouquin. Et cela me fit une impression qui m'aida à développer mon côté dominateur jusqu'à encore maintenant.